Réponse: La vraie foi peut être faible, mais puisqu’elle est l’œuvre de Dieu elle est indestructible ~ 1 Jean 5.4-5
Au paragraphe 1 nous avons vu que la foi qui sauve est l’œuvre de Dieu dans le cœur du croyant. Ensuite, au paragraphe 2, nous avons examiné l’aspect objectif de la foi : ce qu’il faut croire pour être sauvé. La foi à salut ne s’exerce pas dans le vide ou sur des croyances ésotériques, mais elle se fonde entièrement et exclusivement sur la révélation biblique. Le prochain paragraphe s’intéresse au degré de la foi : y a-t-il un degré minimal que la foi doit atteindre pour pouvoir sauver?
(Par. 3) Bien que cette foi puisse être diverse en degrés, être faible ou forte, cependant, en son degré le plus petit, elle est différente en son espèce ou sa nature de la foi et de la grâce commune des croyants temporaires. Ainsi, elle peut être souvent assaillie et affaiblie, mais elle obtient la victoire ; chez beaucoup, elle grandit jusqu’à atteindre une pleine assurance par Christ, qui en est à la fois l’auteur et celui qui la mène à la perfection.
La confession commence par admettre que la vraie foi, tout en variant en degré, demeure la même en essence. Nous pouvons faire ce constat en comparant plusieurs croyants qui, tout en possédant la même foi, n’ont pas le même degré d’assurance dans la foi. Une même personne verra généralement sa foi varier en degré par sa clarté ou sa compréhension d’une période de sa vie à l’autre, sans pour autant que l’essence ou la nature de sa foi ait changée puisqu’il n’y a qu’une seule foi (Ep 4.5).
La foi n’est donc pas une force statique, mais une confiance du cœur qui peut être plus faible ou plus forte. Ceci étant dit, comment peut-on distinguer une vraie foi d’une foi fausse? Ce n’est pas le degré qui distingue la foi authentique, mais la nature et la durée. Une fausse foi peut manifester temporairement beaucoup d’intensité comme le fait un feu de paille, mais s’éteindre rapidement par la suite. Jésus présente une telle foi dans la parabole du semeur avec l’exemple de la semence qui tombe dans les endroits pierreux :
20 Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie; 21 mais il n’a pas de racines en lui-même, il croit pour un temps, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. (Mt 13.20-21)
La durée est une importante différence entre la foi qui justifie et la foi vaine, mais elle n’est pas la seule différence. Si ces deux fois étaient identiques sauf pour la durée, cela signifierait que l’on pourrait avoir une vraie foi pour ensuite la perdre. Ce n’est pas ainsi que la confession interprète les données bibliques concernant la vraie foi qui « est différente en son espèce ou sa nature de la foi et de la grâce commune des croyants temporaires ».
La foi temporaire n’est pas une vraie foi qui dure seulement un certain temps. Elle est plutôt une foi fausse qui ressemble à la vraie, mais qui est fondamentalement différente par sa nature. Elle vient de la chair par une persuasion psychologique et une motivation purement humaine. Elle ne recherche pas Christ et son salut, mais autre chose. Et elle n’est pas accompagnée par la repentance. Par exemple, nous voyons que plusieurs qui « eurent la foi en Jésus » dans les évangiles ou dans les Actes sans avoir une foi à salut (Jn 2.23-25, 6.14-15, 6.26, 6.64, 8.30-59 ; Ac 8.13).
Après avoir fait ces distinctions, la confession revient sur le degré de la vraie foi qui est souvent faible puisque le Seigneur nous appelle « gens de peu de foi » (Mt 6.30). Néanmoins, une foi qui s’attache véritablement à Christ, qui lui voue une obéissance complète et non sélective et qui persévère jusqu’à la fin, est assurément l’œuvre du Saint-Esprit et non celle de la chair. Le plus petit degré d’une telle foi sauve entièrement et éternellement, même si elle ne produit pas une assurance complète chez tous ceux qu’elle sauve.
Il n’est pas nécessaire de croire que l’on est sauvé pour être sauvé, il suffit de croire en Jésus. Le salut et l’assurance du salut sont deux bénédictions distinctes. Tous ceux qui possèdent la première ne possèdent pas nécessairement la seconde. Cependant, à mesure que la foi grandit et se fortifie par l’action du Saint-Esprit et le ministère de la Parole, l’assurance du salut augmente et peut atteindre la complète assurance de la vie éternelle.
Notre foi a des ennemis qui cherchent à l’étouffer et à la détruire, comme le diable ou l’incrédulité de notre propre mauvais cœur contre lesquels nous avons à combattre (Ep 6.16). Mais sachons que cette foi, si vacillante soit-elle, est indestructible et elle sera victorieuse, car Jésus-Christ en est à la fois l’auteur et celui qui la mène à la perfection (Hé 12.2 ; 1 Jn 5.4-5).
861 mots
ÉCOUTER OU VISIONNER CET ENSEIGNEMENT
Audio MP3 télécharger ou jouer | Texte PDF | YouTube épisode #67
Suivez cette série:
Description: Une série de théologie systématique à partir de la Confession de foi baptiste de Londres de 1689 – Liste des questions étudiées
Abonnement: YouTube – iTunes – RSS – Google Play
Première publication le 10 mai 2018 @ 0 h 00 min