À l’heure où le monde est confus quant à la distinction des genres et des rôles, les croyants ne doivent pas l’être. Cette émission ne vous propose rien de nouveau, Guillaume et Pascal ne font que réaffirmer le rôle d’un père voulu par le Créateur. Nous nous demanderons si les hommes ont plus de difficulté que les femmes à jouer leur rôle au sein de la famille? En quoi consiste ce rôle et quel impact aura le rôle du père auprès de ses enfants? Vous noterez que pendant cette émission Guillaume ne faisait pas que parler de son rôle, il tentait aussi de l’assumer…
Musique: Stromae, Papaoutai
Prochain sujet: l’esclavage et la Bible
Cliquez ici pour avoir la liste de tous nos épisodes
P.S. vous pouvez aussi visionner cette émission (sans musique de transition et sans bêtisier) en enregistrement vidéo sur notre chaîne YouTube
Chers Pascal et Guillaume,
merci pour cette émission sur un thème essentiel, laquelle m’inspire les réflexions suivantes :
Si nous, en tant que chrétiens, nous nommons Dieu Père, alors cela signifie que nous nous reconnaissons comme enfants.
Il est intéressant de constater que Paul, à la suite de Jésus-Christ tient fermement sur cette appellation de Dieu comme Père. C’est au cœur de sa foi.
Pourquoi Dieu a-t-il été appelé Père et non pas Mère ? Déjà parce que le type de relation qu’il a avec l’humain est de l’ordre de la paternité beaucoup plus que de la maternité.
Pascal l’a souligné en parlant du lien plus fort avec la mère : en effet, on est toujours sûr de sa mère, tandis qu’on n’est jamais vraiment sûr de son père. Même avec les analyses ADN. L’être humain est complexe et si la maternité est un lien qu’il faut couper, la paternité est un lien qu’il faut construire.
En tant que lien de personne à personne la paternité est beaucoup plus fragile que la maternité parce qu’elle naît d’une parole. Oui, la paternité ne tient qu’à la parole de la mère. On devient père dès que la mère d’un enfant dit à son enfant « C’est lui ton père ». Dès qu’elle le dit par des mots, par des gestes, par des attitudes et par une pratique. Un père est toujours adoptif.
Dieu n’est pas en relation avec nous dans un mode relationnel où il faut couper un cordon. Il est devant nous comme cette relation paternelle qu’il faut au contraire tisser, construire et faire naître par une parole.
Et le maternel dans notre foi ? L’Église, la communauté, qui nous apprend à reconnaître et à avoir confiance dans le Père.
L’enjeu est de taille pour la vie de nos communautés, puisque c’est à l’Église, corps de Christ, que revient la tâche de contredire les mensonges à propos de Dieu et à propos du père.…
Pour finir, si nous sommes enfants de Dieu, c’est pour être adultes dans ce monde. Les relations du Royaume de Dieu, présentées par le Seigneur en Matt.23v8-11 (tous « frères » et nous avons « un seul père », « un seul directeur »…) excluent donc tout rapport de domination/infantilisation.
En vous remerciant,
Bien fraternellement,
Pep’s