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Pourquoi j’ai décidé de publier ce communiqué au sujet de Guillaume Bourin

Communiqué 20.06.2024

Pourquoi publier ce communiqué? J’ai relayé ce communiqué pour des raisons de conscience, parce qu’il me semblait devoir agir ainsi pour la justice, la vérité et par amour pour les brebis du Christ. J’aimerais également offrir quelques explications aux lecteurs pour éviter qu’on se méprenne sur mes intentions. Je publie ce message avec crainte et tremblement.

Je ne suis pas en guerre personnelle avec Guillaume
Ma démarche aujourd’hui peut donner l’impression que je suis en guerre contre Guillaume et que je contre-attaque suite à ce qu’il prétend publiquement sur moi dans ses dernières publications. Je confesse que chaque fois la tentation a été grande de répondre à ses affirmations qui déforment les faits ou les falsifient. Mais cette histoire n’est pas à propos d’un conflit personnel entre lui et moi ou avec l’Action Biblique nonobstant ce que le principal intéressé peut laisser entendre pour faire diversion. Je m’abstiendrai donc de répondre directement aux accusations de Guillaume contre moi.

Guillaume en veut à ses anciens amis de ne pas l’avoir défendu et d’avoir révélé publiquement qu’il s’est disqualifié par des fautes morales graves. Dès lors il nous a traités en ennemis, a cherché à nous nuire de toutes sortes de façons et à nous discréditer en nous calomniant afin que vous doutiez de notre conclusion et de nos motifs. Guillaume tente également de présenter cette situation de façon à ce que vous croyiez qu’il est victime de la « cancel culture » évangélique et il espère créer « la cacophonie la plus totale, [afin que] plus personne ne puisse démêler le vrai du faux ». Ne vous laissez pas tromper!

Victime de la « cancel culture »?
Il est vrai que l’aspect très médiatisé de cette affaire est regrettable, mais je crois que Guillaume est responsable de cette escalade qui l’a exposé.

Les premières personnes plaignantes et toutes celles qui ont suivis (j’en compte plus d’une vingtaine) ne sont pas allés sur la place publique pour dénoncer Guillaume, mais vers des autorités ecclésiastiques et civiles. Les pasteurs qui ont repris Guillaume n’ont pas premièrement alerté la presse évangélique, mais ont voulu le conduire à la repentance sans l’exposer.

Guillaume a eu des dizaines d’opportunités de s’humilier et de se retirer dignement, mais chaque fois il a préféré se battre en minimisant ses péchés et en attaquant ceux qui le reprenait, faisant toujours grossir l’affaire un peu plus jusqu’à ce qu’elle éclate publiquement et que l’Action Biblique fut obligée de se porter garante d’une enquête qui révélerait ouvertement ses conclusions.

Même après que sa disqualification fut établie hors de tout doute par notre enquête, Guillaume ne s’est pas humilié en disparaissant dans l’ombre. Il a plutôt décidé qu’il se ferait entendre et contesterait, allant jusqu’à porter plainte contre ses anciens amis. Aujourd’hui encore, si je suis en train de publier ce communiqué c’est uniquement parce qu’il fanfaronne des faussetés pour tenter de se disculper.

Disculpation, disqualification et repentance
Il est important de rappeler que même si Guillaume n’était pas reconnu criminellement coupable, cela ne signifierait pas pour autant qu’il serait moralement innocent. Notre enquête a décidé de ne pas se prononcer sur la portion des plaintes civiles puisqu’elles relevaient des autorités civiles; néanmoins, face à toutes les preuves et les témoignages que nous avons accumulés, nous avons conclu que Guillaume est disqualifié de tout ministère public et l’avons appelé à la repentance.

Dans les dernières semaines, j’ai écrit à Guillaume en privé, l’implorant encore de se repentir pour toutes ces choses et pour sa conduite hostile et mesquine envers nous. Il m’a ignoré et continue d’agir de la même façon. Comme vous, je ne peux pas lire dans son cœur que Dieu seul connaît… Mais ce que je lis dans sa conduite c’est un homme qui ne cesse de s’endurcir; trop engagé à se défendre pour pouvoir se repentir. Tel le pharaon qui croyait pouvoir tenir tête à Dieu. Je continue à prier pour lui afin que vienne le véritable fruit de la repentance qui ne consiste pas simplement à admettre des fautes parce qu’on ne peut plus les cacher ou les nier…

Mon cher Guillaume, je ne suis pas ton ennemi, mon but n’est pas de gagner une bataille contre toi, mais de te gagner toi. Il n’y a pas d’âme pour laquelle j’ai autant pleuré que la tienne, personne qui m’ait autant privé de sommeil par les soucis qu’il m’a causés. Peut-être que cela t’indiffère, je ne sais pas, mais sache que je continue à prier pour toi et afin que Dieu t’empêche de faire du mal à son peuple. L’ennemi de ton âme s’est emparé de toi pour te soumettre à sa volonté; reviens à ton bon sens et demande à Dieu la tristesse qui mène à la repentance dont on ne se repent pas.

Coram Deo,
Pascal

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