- Pour le Maître-chantre ; avec l’instrument de Gath. Psaume pour David.
- Éternel notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre! Tu as placé ta splendeur par-dessus les cieux!
- De la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle tu as tiré une louange, à cause de tes adversaires, pour faire taire l’ennemi et le vindicatif.
- Quand je considère tes cieux, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as établies,
- qu’est-ce que le mortel pour que tu te souviennes de lui? Le fils de l’homme, pour que tu le visites?
- Tu l’as fait de peu inférieur aux Anges, tu l’as couronné de gloire et de magnificence ;
- tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains, tu as mis toutes choses sous ses pieds ;
- tant les brebis que les bœufs, et même les bêtes sauvages ;
- les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, et ce qui parcourt les sentiers des mers!
- Éternel, notre Seigneur! que ton nom est magnifique sur toute la terre!
Ce Psaume, sur l’époque de la composition duquel nous n’avons aucune donnée, est un cantique d’adoration très remarquable dans lequel le poète sacré célèbre les œuvres de Dieu, et cela en considérant d’abord l’univers dans son ensemble (les cieux et la terre), puis en arrêtant sa pensée sur la plus excellente des créatures qui habitent la terre, sur l’homme que Dieu a créé à son image et qu’il a investi d’une sorte de souveraineté. Mais en rapprochant de ce Psaume trois passages du Nouveau Testament, dans lesquels il est cité comme se rapportant au Messie (Mt 21.16 ; 1 Co 15.27 ; Hé 2.6-9), nous devons conclure que l’Esprit saint parlant par la bouche de David, a voulu parler non pas des hommes et de la nature humaine en général, mais de notre Seigneur, en la personne duquel l’humanité a été non seulement relevée de l’abaissement profond dans lequel elle était tombée par la chute d’Adam, mais entièrement restaurée, régénérée et élevée au rang le plus glorieux, puisqu’en Christ elle est assise à la droite du trône de Dieu. Ce qui excite donc l’admiration et les actions de grâce du psalmiste, c’est la manifestation des perfections de Dieu dans la création et principalement dans la personne de celui qui en est le Roi, le centre et comme la fleur, de Celui qui est le second Adam (1 Co 15.45, 47), l’homme par excellence, le fils de l’homme, dans le sens le plus profond que puisse avoir cette expression. En conséquence nous rangeons ce beau Psaume au nombre des Psaumes prophétiques proprement dits. Les passages du Nouveau Testament que nous venons de citer nous paraissent trop explicites pour que nous puissions nous résoudre à n’y voir qu’une prophétie indirecte, ainsi que le font Calvin et plusieurs commentateurs modernes. Les paroles du psalmiste ont trouvé leur accomplissement dans les hommages rendus à notre Seigneur pendant qu’il était sur la terre, notamment dans l’Hosanna des enfants lors de son entrée à Jérusalem (Mt 21.15) ; elles l’ont trouvé d’une manière plus parfaite encore lorsque Dieu lui-même « l’a souverainement élevé » Ph 2.9, « et l’a fait asseoir dans les lieux célestes au-dessus de toute principauté, de toute puissance et de toute domination » Ep 1.20-21 ; aussi est-ce avec raison que l’Église anglicane a mis ce Psaume au nombre de ceux qu’elle fait lire et chanter à la fête de l’Ascension. Ce Psaume s’accomplit encore tous les jours dans la conversion des âmes et dans les victoires pacifiques de l’Évangile sur la terre, et il nous présente une des paroles prophétiques les plus propres à soutenir l’activité et les espérances de tous ceux qui travaillent à l’avancement du règne de Dieu. Il s’accomplira de nouveau lors de la seconde venue du Christ, quand sa gloire se manifestera et qu’il prendra possession de son royaume. Ce cantique d’actions de grâces est aussi bien propre à nourrir les sentiments de reconnaissance et d’admiration que le spectacle des œuvres de Dieu doit faire naître dans nos âmes, sentiments que nous devons éprouver surtout en considérant les dons excellents qui sont accordés à l’homme pour le corps et pour l’âme, et qui constituent sa supériorité sur les autres créatures. Car si c’est à la personne de l’Homme-Dieu que ces déclarations de l’Esprit-Saint s’appliquent en premier lieu, nous pouvons les appliquer aussi à l’homme régénéré, à l’homme qui est devenu par la foi une nouvelle créature, un membre du corps de Jésus-Christ. « Dieu en créant l’homme a donné une preuve si immense de son amour, qu’il y a bien de quoi nous rendre tout stupéfaits. Malgré la chute, il reste encore assez de vestiges de cette bonté divine pour exciter notre admiration. Et les fidèles que Dieu réunit sous le chef qui est Christ, rentrent en possession des biens qu’ils ont perdus en Adam » (Calvin). « Au premier abord on ne voit dans ce Psaume que des choses tout ordinaires, mais quand on creuse plus avant, ce sont de merveilleuses révélations ; c’est une parole prophétique qui embrasse le présent, le passé et l’avenir, et qui nous montre dans les conseils de l’amour éternel, réalisés en Jésus-Christ, la clef de l’énigme de l’humanité » (Stier).
On ne peut découvrir dans ce Psaume, à proprement parler, qu’une seule strophe ; c’est une seule et même pensée qui remplit l’âme du psalmiste du commencement à la fin. Seulement on peut détacher le dernier verset, qui est la répétition du premier, une sorte de refrain. Dans le titre se trouvent les mots hal hagittit, dont le sens le plus probable paraît être celui que notre traduction indique. Les rabbins et la plupart des commentateurs modernes disent qu’il s’agit d’un instrument de musique dans le genre de la harpe et qui portait le nom de Guittit, parce qu’il avait été inventé dans la ville de Gath, celle du pays des Philistins ou celle de la tribu de Dan. Selon d’autres, ces mots indiquent que ce Psaume devait être chanté dans le temps de la vendange, parce que le mot hébreu gat signifie pressoir. Les Septante traduisent : sur les pressoirs.
Verset 2. Éternel notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre! Tu as placé ta splendeur par-dessus les cieux!
« L’Esprit Saint, qui a dirigé la langue de David, a sans aucun doute pour but de réveiller les hommes de la torpeur qui fait que généralement ils sont si froids quand il s’agit de célébrer l’amour immense de Dieu et les innombrables bien faits dont ils jouissent » (Calvin). — Le nom de Dieu se trouve très fréquemment dans l’Écriture pour désigner Dieu lui-même, sa puissance, ses perfections, de même que le nom d’une personne rappelle son individualité, ses qualités, son histoire: « Son nom est lui-même et lui-même est son nom, » dit le rabbin Kimchi. Ton nom est magnifique sur toute la terre. Avec la plupart des commentateurs, nous considérons le verbe du troisième hémistiche de ce verset (tena) comme étant un infinitif, forme qui s’emploie quelquefois pour d’autres. On pourrait traduire littéralement : « toi dont le placer de tes splendeurs est par-dessus les cieux. » Parole prophétique qui s’accomplira entièrement quand toute la terre sera remplie de la connaissance de Dieu et soumise à Jésus-Christ. La pensée du psalmiste ne s’arrête pas au globe que nous habitons, il sait que la gloire de Dieu se déploie dans toutes les parties de la création et jusque dans ces régions qui sont trop élevées pour être accessibles à nos regards. Quand il dit que Dieu a placé sa splendeur par-dessus les cieux, il pense, soit aux astres qui sont situés dans des régions plus élevées que la voûte étoilée qu’il nous est donné de contempler, soit aux intelligences célestes qui entourent le trône de Dieu, soit à la gloire de l’Homme-Dieu qui a été élevé encore plus haut que les anges (Ep 1.21). Nous sommes portés à croire qu’il s’agit à la fois de toutes ces manifestations de la gloire de Dieu.
Verset 3. De la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle tu as tiré une louange, à cause de tes adversaires, pour faire taire l’ennemi et le vindicatif.
Les enfants peuvent être mis au nombre des œuvres les plus merveilleuses du Créateur sous différents points de vue. On trouve à admirer chez eux d’abord leur corps (Ps 71.5-6 ; 139.12-16), leur organisation physique, l’adaptation de leur bouche et de tous leurs organes à la nourriture qui leur est présentée, mais plus encore le développement de leur intelligence et de toutes les affections morales, leurs questions naïves, leur désir de connaître, la jouissance qu’ils témoignent à la vue des œuvres de Dieu, de la lumière, des fleurs, etc., etc., le développement surtout de ces dispositions naturelles à l’enfance (simplicité, confiance, humilité) qui facilitent l’action de l’Évangile et qui faisaient dire à notre Seigneur que « le royaume des cieux est pour ceux qui sont semblables aux enfants » Luc 18.16. Cette parole : « de la bouche des enfants tu tires une louange », s’accomplit dans toute son étendue, lors que nous voyons des enfants qui sont déjà sous une influence positive de la grâce de Dieu et dont le cœur s’est tourné vers lui, comme l’étaient ceux qui accueillirent notre Seigneur par des cris de réjouissance lors de son entrée à Jérusalem (Mt 21.15). C’est donc avec raison que le psalmiste peut dire que Dieu trouve dans les enfants des instruments pour l’avancement de son règne, des prédicateurs vivants de sa puissance et de sa bonté, des défenseurs de la vérité. Souvent il suffit d’une simple parole d’un enfant pour fermer la bouche d’un moqueur, pour réveiller une âme ; bien des parents ont été amenés à l’Évangile par leurs propres enfants. « Ces paroles de David, dit Calvin, ont une grande énergie. Il dit en quelque sorte que les enfants sont les soldats de Dieu, qui suffiraient pour mettre en fuite toute l’armée des impies. Contre qui le psalmiste confie-t-il aux enfants la mission de défendre la gloire de Dieu? C’est contre ces moqueurs endurcis qui, à la façon des géants, ne craignent pas de déclarer la guerre au ciel. Tandis que ces cyclopes rassemblent leurs forces pour détruire tout ce qu’il y a de piété dans le monde, David, comme pour s’en railler, n’amène sur-le-champ de bataille que les bouches des enfants et les déclare suffisantes pour confondre leur jactance. » Ce contraste entre la faiblesse apparente des instruments et l’importance des résultats obtenus est très frappant. Nous voyons d’ailleurs dans toutes les dispensations de Dieu qu’il se plaît à choisir « les choses faibles de ce monde pour confondre les fortes. » 1 Co 1.27. Et c’est là une pensée bien encourageante pour ceux qui désirent servir le Seigneur et la cause de son Église, mais qui pourraient être arrêtés par le sentiment de leur faiblesse. L’expression : « ceux qui sont à la mamelle » ne désigne pas nécessairement des enfants très jeunes. Chez les Hébreux il n’était pas d’usage de sevrer avant la troisième année. 1 S 1.24, 2.11. Les mots de l’original que nous rendons par : tu as tiré une louange, pourraient se traduire littéralement : tu as fondé une puissance. Le mot hébreu (hoz) signifie quelquefois louange et plus ordinairement puissance. Les Septante lui ont donné le premier sens et notre Seigneur s’est servi de cette version (Mt 21.16) ; d’ailleurs l’idée principale reste la même.
Verset 4. Quand je considère tes cieux, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as établies,
Si le psalmiste parle des astres qui font connaître d’une manière si éclatante la puissance de Dieu et sa grandeur, c’est pour faire ressortir d’autant mieux la bonté qu’il a déployée envers une créature comparativement aussi chétive et aussi faible que l’homme. Il ne faut, en effet, pas perdre de vue que le principal sujet de ce Psaume c’est l’homme, l’homme contemplé dans la personne de Christ. Si le psalmiste était saisi d’admiration en contemplant les astres qui sont visibles à l’œil nu et en considérant, autant qu’il pût les connaître alors, les lois qui président à leurs mouvements, nous devons éprouver ce sentiment à un plus haut degré encore maintenant que nous pouvons suppléer à la faiblesse de notre vue par des instruments d’optique qui, en se perfectionnant de jour en jour, font faire à l’astronomie des progrès si merveilleux. Combien n’avons-nous pas encore plus sujet de dire que : « les cieux racontent la gloire de Dieu, » Ps 19.1, maintenant que nous savons qu’aux étoiles que l’on peut découvrir à l’œil nu et dont le nombre s’élève déjà à environ 8000, il faut ajouter toutes celles dont les télescopes nous ont révélé l’existence ; la seule voie lactée en renferme jusqu’à 18 millions ; mais la voie lactée elle-même n’est qu’une couche d’étoiles au-delà de laquelle les astres se comptent par millions, et ces nébulosités qui apparaissent aux dernières limites de la voûte azurée se décomposent encore en étoiles, en poussière d’étoiles, quand on dirige sur elles des instruments plus puissants. Quelle idée les calculs des savants nous donnent de l’immensité des œuvres de Dieu maintenant qu’ils ont constaté que la lumière qui parcourt l’espace avec une vitesse de 41,518 milles géographiques par seconde et qui nous arrive du soleil en 8 minutes, ne devrait pas mettre moins de 2000 années pour parvenir jusqu’à nous depuis certaines étoiles de la voie lactée, tellement est considérable l’espace qui les sépare de notre globe! Que dire enfin de l’admirable régularité des mouvements de ces millions de mondes, quand on a vu le célèbre Leverrier pressentir l’existence d’une nouvelle planète (Neptune) en observant de légères déviations dans la marche de la planète Uranus et déterminer d’avance la place où les télescopes l’ont effectivement découverte le 23 septembre 1846[1].
Verset 5. qu’est-ce que le mortel pour que tu te souviennes de lui? Le fils de l’homme, pour que tu le visites?
L’homme occupe bien peu de place dans l’univers, il paraît insignifiant à côté de ces astres majestueux que la main de l’Éternel a semés dans l’espace par milliers ; cependant le Créateur de tous les mondes daigne s’occuper de lui d’une façon toute particulière, il l’a créé à son image, il le comble de ses biens, il lui destine une vie éternelle et bienheureuse. Mais c’est en Christ que l’homme s’est trouvé élevé au rang le plus glorieux ; c’est Christ qui est l’homme arrivé à l’idéal, l’homme par excellence ; c’est pourquoi il est souvent appelé le fils de l’homme Dn 7.13 ; Mt 24.39, 25.31. Le mot visiter signifie ici, comme dans plusieurs autres passages de l’Écriture (Gn 21.1 ; Ps 100.4) : prendre soin, faire du bien, bénir; chaque bienfait est une visite du Seigneur, un témoignage de sa présence.
Verset 6. Tu l’as fait de peu inférieur aux Anges, tu l’as couronné de gloire et de magnificence ;
Il est à remarquer que le mot hébreu (élohim) que nous avons rendu par anges avec la plupart des versions est celui qui signifie ordinairement dieu. Cependant ici et dans Ps 97.7, les Septante l’ont traduit par anges et leur traduction a été suivie par l’auteur de l’Épître aux Hébreux dans la citation qu’il fait de ces deux passages. Hé 1.6, 2.7. Les paroles : Tu l’as fait de peu inférieur aux anges, s’appliquent à la nature humaine, dans son état actuel, et à la personne de notre Sauveur, qui s’est revêtu de cette nature de préférence à celle des anges (Hé 2.10), et qui, pendant les jours de sa chair, était devenu inférieur aux anges, au point d’avoir besoin de leur assistance dans son agonie (Lc 22.43).
Versets 7-9. tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains, tu as mis toutes choses sous ses pieds tant les brebis que les bœufs, et même les bêtes sauvages ; les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, et ce qui parcourt les sentiers des mers!
Ces trois versets se rapportent très probablement à la domination sur les autres créatures terrestres dont le premier homme avait été investi. « Dieu les bénit et leur dit : Croissez et multipliez, remplissez la terre et l’assujettissez et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux des cieux et sur toute bête qui se meut sur la terre » Gn 1.28. Cette domination de l’homme a été considérablement amoindrie et affaiblie par la chute ; les rapports qui existaient primitivement entre l’homme et la nature ont été altérés ; néanmoins il en reste assez pour nous remplir d’admiration et de reconnaissance. Il suffit de rappeler les services que nous rendent les animaux domestiques, les plantes qui nous donnent des aliments et des remèdes, les métaux contenus dans les entrailles de la terre. Quand nous voyons l’intelligence de l’homme, son travail, son industrie étendre chaque jour leurs conquêtes en s’assujettissant le sol le plus rebelle, et en utilisant les forces mystérieuses de la nature, le calorique, la vapeur, l’électricité, etc., pour multiplier les communications entre toutes les parties du globe et franchir les distances avec une rapidité croissante, nous devons également rendre grâces à celui qui « a établi l’homme dominateur sur les œuvres de ses mains. » — « Trop souvent nous agissons comme si nous étions indépendants de Dieu, nous oublions que nous ne sommes sur la terre que ses prêtres » (Tholuck). Mais c’est cependant dans le Christ seulement que ces paroles de notre Psaume trouvent leur parfait accomplissement. Cette domination du Christ et de l’humanité en sa personne est maintenant encore voilée. « Nous ne voyons point encore maintenant que toutes choses lui soient assujetties » Hé 2.8. Mais le temps viendra où notre Seigneur régnera avec son peuple sur la terre renouvelée (Ps 110.1 ; Ph 2.9-11 ; Ap 20.4-6), et c’est probablement alors aussi que s’accomplira cette restauration de la création qui nous est annoncée. Es 11.6, 65.25 ; Rm 8.19-22.
Verset 10. Éternel, notre Seigneur! que ton nom est magnifique sur toute la terre!
Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes, p. 95-103
[1] Voir le Cosmos de Humboldt et un article sur les découvertes astronomiques dans la Revue Britannique. Sept. 1849.
Merci pour votre commentaire de psaume 8 :5,6 . Mais aussi et nous les hommes qui croient en Jésus christ , je pense que nous sommes parlés dans ces verses 5 et 6 . Jésus manifeste en nous , Jésus habite en nous .donc à cause d’ avoir la révélation de verses 5 et 6 «…tu l’ as fait de peu inférieur à Dieu….» , à la fois , la bible parle Jésus et aussi la bible parle MOI , toi où Nous les hommes qui croient , qui acceptent que nous sommes donnés la domination . ……
Par conséquent , nous chassons les mauvais esprits , les maladies, les démons au nom de Jésus.