- Ne t’emporte pas contre les malfaiteurs, n’envie point les ouvriers d’iniquité.
- Car bientôt ils seront fauchés comme l’herbe, et ils se flétriront comme le gazon vert.
- Confie-toi en l’Éternel et pratique le bien, habite la terre et te repais de fidélité.
- Fais de l’Éternel tes délices, et il t’accordera les demandes de ton cœur.
- Remets ta voie à l’Éternel, et repose-toi sur Lui, et c’est Lui qui agira ;
- et il fera ressortir ta justice comme la lumière, et ton droit comme l’éclat du midi.
- Garde le silence devant l’Éternel et compte sur Lui ; ne t’emporte pas contre celui qui réussit dans sa voie, contre l’homme qui vient à bout de ses trames.
- Laisse là la colère et abandonne le courroux : ne t’emporte point ; ce ne serait que pour mal faire.
- Car les malfaiteurs seront retranchés, mais ceux qui s’attendent à l’Éternel, ceux-là hériteront la terre.
- Encore un peu de temps et le méchant ne sera plus, tu examineras son lieu et il n’est plus.
- Mais les débonnaires hériteront la terre, ils se délecteront d’une abondante paix.
- Le méchant complote contre le juste, et grince les dents contre lui.
- Le Seigneur se rit de lui, car il voit venir son jour.
- Les méchants ont tiré l’épée, ils ont bandé leur arc, pour faire tomber l’affligé et le pauvre, pour égorger ceux qui suivent le droit chemin.
- Leur épée entrera dans leur propre cœur, et leurs arcs seront brisés.
- Mieux vaut le peu du juste que l’opulence de la multitude des méchants.
- Car les bras des méchants seront brisés ; mais l’Éternel soutient les justes.
- L’Éternel connaît les jours des hommes parfaits, et leur héritage demeure éternellement.
- Ils ne seront pas confus au temps du malheur, et ils seront rassasiés aux jours de la famine.
- Car les méchants périront, et les ennemis de l’Éternel, semblables à l’excellence des prairies, s’évanouiront ; ils s’évanouiront dans la fumée.
- Le méchant emprunte et ne rend point, mais le juste est compatissant et il donne.
- Car ceux qu’il bénit hériteront la terre, mais ceux qu’il maudit seront retranchés.
- C’est par l’Éternel que les pas de l’homme sont affermis, et il prend plaisir à sa voie.
- S’il tombe, il n’est pas entièrement abattu, car l’Éternel lui tend la main.
- J’ai été jeune, je suis aussi devenu vieux, et jamais je n’ai vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain.
- Toujours il est compatissant et il prête, et sa postérité est en bénédiction.
- Détourne-toi du mal et pratique le bien, et habite à jamais.
- Car l’Éternel aime le droit, il n’abandonnera point ses adorateurs ; ils seront gardés éternellement, mais la postérité des méchants sera retranchée.
- Les justes hériteront la terre et y demeureront à perpétuité.
- La bouche du juste profère la sagesse, et sa langue publie la justice.
- La loi de son Dieu est dans son cœur, ses pas ne sont point chancelants.
- Le méchant épie le juste et cherche à le faire mourir.
- L’Éternel ne l’abandonnera pas entre ses mains, et ne le condamnera pas quand il sera jugé.
- Attends-toi à l’Éternel et garde sa voie, et il t’élèvera pour hériter la terre ; tu jouiras de voir les méchants retranchés.
- J’ai vu le méchant terrible, et s’étalant comme un arbre indigène et vert.
- Il a disparu, et voici il n’était plus, je l’ai cherché et il ne s’est plus trouvé.
- Observe l’homme parfait et considère l’homme droit, car l’homme de paix a une postérité.
- Mais les rebelles seront détruits tous ensemble, et la postérité des méchants sera retranchée.
- La délivrance des justes vient de l’Éternel, il est leur rempart au temps de la détresse.
- L’Éternel les aide et les délivre, il les délivre des méchants et il les sauve, parce qu’ils se confient en Lui.
« Quand nous voyons prospérer les méchants, il peut nous sembler que le monde est gouverné par un aveugle hasard, ou que Dieu ne fait pas de différence entre les bons et les méchants. C’est contre cette tentation que l’Esprit de Dieu nous fournit des armes dans ce Psaume. David nous montre que la prospérité des méchants n’est qu’une apparence, une ombre, et que c’est d’après l’issue finale que l’on doit juger la condition des hommes » (Calvin). « La conviction qu’ils sont appelés à hériter la bénédiction, doit être pour les fidèles un fil conducteur au travers des labyrinthes du monde, les empêcher de se laisser aller à l’envie et à l’impatience et de suivre l’exemple des impies et les disposer à être parfaitement contents de toutes les dispensations de Dieu » (Rieger). Il ne faut pas croire cependant que, dans les bénédictions qu’il promet aux fidèles, le psalmiste n’ait eu en vue que celles dont ils pourront jouir après la mort ; il est évident que c’est déjà pour cette vie qu’il leur promet des délivrances et des témoignages sensibles de la faveur de l’Éternel. St-Paul nous dit aussi que « la piété a les promesses de la vie présente. » 1 Tm 4.8. Seulement il est à remarquer, d’abord, que sous l’ancienne alliance les récompenses étaient généralement accordées plus promptement ; en second lieu, que notre Psaume ne trouvera son parfait accomplissement qu’à l’époque où le royaume de Dieu sera établi sur la terre de manière à pouvoir être contemplé par la vue aussi bien que par la foi. Comp. l’explication de Ps 25.13. Il est assez probable que ce furent encore les persécutions de Saül qui donnèrent lieu à la composition de ce Psaume. Si le psalmiste parle de sa vieillesse, on peut supposer qu’il s’y transporte par la pensée.
Nous retrouvons dans ce Psaume l’arrangement alphabétique (voir l’Introduction chap. V). A quelques irrégularités près, il y a toujours deux versets pour chaque lettre. Les remarques que nous avons faites sur d’autres Psaumes alphabétiques s’appliquent à celui-ci. Voyez Ps 25 et 34.
Verset 1. Ne t’emporte pas contre les malfaiteurs, n’envie point les ouvriers d’iniquité.
Le verbe rendu par s’emporter a encore plus d’énergie en hébreu, il signifie proprement s’enflammer. — Calvin fait remarquer que, lorsqu’on s’irrite en voyant la prospérité des méchants, on se laisse facilement aller à leur porter envie, puis à les imiter.
Verset 2. Car bientôt ils seront fauchés comme l’herbe, et ils se flétriront comme le gazon vert.
La comparaison de l’homme avec les plantes se retrouve Ps 1.3, 90.5, 103.15. — « Ce qui te paraît long, est court aux yeux de Dieu » (St-Augustin). Comp. Hé 10.37 ; Jc 5.8.
Verset 3. Confie-toi en l’Éternel et pratique le bien, habite la terre et te repais de fidélité.
Les fidèles sont exhortés à ne pas se laisser aller au découragement et à l’imitation des méchants. — Le second hémistiche peut être entendu de deux manières. Selon Hengstenberg et d’autres, les mots : habite la terre, doivent être entendus comme une promesse, à laquelle le psalmiste a voulu donner une forme aussi positive que possible, en employant l’impératif au lieu du simple futur. « C’est comme s’il les mettait en possession de la terre » (Calvin). Sur cette promesse de la possession de la terre voyez l’explication de Ps 25.43. Les mots « repais-toi de fidélité » seraient également une promesse annonçant que la fidélité de Dieu se montrera envers les justes en les comblant de biens ; c’est le sens que donnent les Septante ; ou bien une exhortation à se nourrir de la pensée de cette fidélité (Hengstenberg). Mais on peut aussi, et c’est l’explication qui nous paraît la plus simple, ne voir dans ce membre de phrase qu’une exhortation à demeurer dans une disposition d’esprit calme et paisible au lieu d’avoir recours à un changement de lieu, à l’émigration, une invitation à marcher dans le chemin de la justice et de la droiture (fidélité envers les hommes). Si le psalmiste avait voulu parler de la promesse de la possession du pays de Canaan, il aurait probablement employé le verbe hériter (jarasch), dont il se sert dans les versets 9, 11, 22, 29.
Verset 4. Fais de l’Éternel tes délices, et il t’accordera les demandes de ton cœur.
Comp. Ps 73.25-26 ; Es 58.14
Verset 5. Remets ta voie à l’Éternel, et repose-toi sur Lui, et c’est Lui qui agira ;
Sur le premier verbe voyez Ps 22.9. — « Quiconque suivra ce conseil, sortira de l’horrible labyrinthe dans lequel tous les hommes se fatiguent en vain ; car le succès ne manquera jamais quand Dieu aura pris en main la direction de nos affaires. D’où vient qu’il nous abandonne et qu’il nous fait échouer, si ce n’est de ce que nous lui fermons le chemin en voulant être trop sages? Si, au contraire, nous le laissons agir, il s’acquitte lui-même de son office et nos espérances ne seront point déçues » (Calvin).
Verset 6. et il fera ressortir ta justice comme la lumière, et ton droit comme l’éclat du midi.
C’est souvent déjà ici-bas que Dieu fait paraître au grand jour l’innocence de ses enfants et qu’il couvre de confusion leurs calomniateurs. Comp. Ps 17.2. Mais cette manifestation se fera d’une manière plus éclatante encore au jour du jugement. 1 Jean 3.1-2.
Verset 7. Garde le silence devant l’Éternel et compte sur Lui ; ne t’emporte pas contre celui qui réussit dans sa voie, contre l’homme qui vient à bout de ses trames.
Ce silence est l’effet de la patience, de la confiance en Dieu. Comp. Ps 62.2,6.
Verset 8. Laisse là la colère et abandonne le courroux : ne t’emporte point ; ce ne serait que pour mal faire.
Si le psalmiste répète pour la troisième fois : « ne t’emporte point, » c’est peut-être pour donner à entendre que l’on a besoin de persévérance dans la lutte contre le découragement.
Verset 9. Car les malfaiteurs seront retranchés, mais ceux qui s’attendent à l’Éternel, ceux-là hériteront la terre.
Ce verset et les suivants expliquent pourquoi l’on ne doit pas se laisser aller à l’impatience en voyant la prospérité des méchants. — « L’épithète que le psalmiste donne aux enfants de Dieu fait comprendre qu’ils sont engagés dans un service assez rude » (Calvin). — Hériteront la terre. Voyez l’introduction à ce Psaume.
Verset 10. Encore un peu de temps et le méchant ne sera plus, tu examineras son lieu et il n’est plus.
Comp. Ps 10.15. « Puisque telle doit être l’issue de l’histoire des méchants, nous devons suspendre notre jugement et nous garder de jugements précipités » (Calvin).
Verset 11. Mais les débonnaires hériteront la terre, ils se délecteront d’une abondante paix.
Comp. Ps 25.13. Cette promesse est reproduite dans le sermon sur la montagne. Mt 5.5. — « La paix. » Comp. Es 57.21 ; Jean 14.27. — « La débonnaireté est un fruit de la confiance en Dieu dont parle le verset 9 » (Calvin). Sur cette vertu voyez Ps 9.19.
Verset 12. Le méchant complote contre le juste, et grince les dents contre lui.
Comp. Ps 35.16 ; Ac 7.54.
Verset 13. Le Seigneur se rit de lui, car il voit venir son jour.
« Le Seigneur se rit de lui. » Comp. Ps 2.4. — Le jour du méchant c’est celui où le châtiment doit l’atteindre, le jour de la rétribution (comp. Ps 137.7), le jour de la colère. Rm 2.5. Nous devons, comme le dit Calvin, au moment même où le méchant se montre dans toute sa puissance, nous représenter que le bourreau se tient déjà derrière lui, prêt à le frapper. Alors, bien loin de nous irriter contre lui, nous n’éprouverons plus que de la compassion. « Ce que Dieu voit, nous aussi, nous devons apprendre à le voir avec l’œil de la foi » (St-Augustin).
Verset 14. Les méchants ont tiré l’épée, ils ont bandé leur arc, pour faire tomber l’affligé et le pauvre, pour égorger ceux qui suivent le droit chemin.
Remarquez l’expression égorger. Les justes n’ont pas plus de force pour résister que n’en a la victime que l’on apporte à l’autel.
Verset 15. Leur épée entrera dans leur propre cœur, et leurs arcs seront brisés.
Comp. Ps 7.15-17.
Verset 16. Mieux vaut le peu du juste que l’opulence de la multitude des méchants.
Le mot rendu par opulence signifie proprement train, bruit.
Versets 17-18. Car les bras des méchants seront brisés ; mais l’Éternel soutient les justes. L’Éternel connaît les jours des hommes parfaits, et leur héritage demeure éternellement.
« Si le psalmiste répète encore ici que l’Éternel prend soin des justes, c’est qu’il sait combien nous sommes disposés au doute et à l’inquiétude » (Calvin). — « Il connaît. » Comp. Ps 1.6. — Les jours représentent les événements qui s’y passent (comp. Ps 31.16). — Leur héritage demeure éternellement. Comp. 1 Pi 1.4. — Sur l’expression « parfaits » comp. Ps 15.2.
Verset 19. Ils ne seront pas confus au temps du malheur, et ils seront rassasiés aux jours de la famine.
Comp. Ps 27.5.
Verset 20. Car les méchants périront, et les ennemis de l’Éternel, semblables à l’excellence des prairies, s’évanouiront ; ils s’évanouiront dans la fumée.
Retour à la comparaison du verset 2. La répétition du verbe (s’évanouiront) marque la certitude de cette issue[1]. — Dans la fumée. « Dans la fumée de la géhenne, » dit la paraphrase chaldéenne. On peut aussi traduire : comme la fumée, et penser à celle que produisent des herbes que l’on brûle.
Versets 21-22. Le méchant emprunte et ne rend point, mais le juste est compatissant et il donne. Car ceux qu’il bénit hériteront la terre, mais ceux qu’il maudit seront retranchés.
Le psalmiste veut faire remarquer que, non-seulement le méchant n’a pas la volonté de remplir ses engagements, mais qu’il arrive un temps où il ne possède même plus le pouvoir de le faire, parce que sa prospérité est de courte durée. Comp. Dt 15.6, 28.12.
Verset 23. C’est par l’Éternel que les pas de l’homme sont affermis, et il prend plaisir à sa voie.
La seconde partie du verset 23 montre que c’est de l’homme pieux, du fidèle, qu’il est question dans la première.
Verset 24. S’il tombe, il n’est pas entièrement abattu, car l’Éternel lui tend la main.
Les fidèles de tous les temps font de semblables expériences. Comp. 2 Co 4.9.
Verset 25. J’ai été jeune, je suis aussi devenu vieux, et jamais je n’ai vu le juste abandonné, ni sa postérité mendiant son pain.
Un enfant de Dieu peut bien se trouver momentanément dans une grande détresse, mais bientôt Dieu le relève, il le met en état de pourvoir à ses besoins par son travail, ou bien il incline les cœurs en sa faveur. Sur la valeur de cette promesse voir l’introduction à ce Psaume. Le Nouveau Testament nous invite aussi bien que l’Ancien à croire que Dieu pourvoira à tous nos besoins. Mt 6.25-34. Comp. Ps 33.19. — Bien différent est le sort des méchants et de leur postérité. Ps 109.10.
Verset 26. Toujours il est compatissant et il prête, et sa postérité est en bénédiction.
Le premier hémistiche reproduit la pensée du verset 21 ; le second affirme que Dieu mettra les descendants du fidèle en état d’être bienfaisants comme lui. Comp. Ex 20.6. Nous donnons au mot bénédiction un sens actif, comme dans Ps 21.7. D’autres lui donnent le sens passif (sa postérité est bénie). La première explication nous paraît plus naturelle.
Verset 27. Détourne-toi du mal et pratique le bien, et habite à jamais.
Ce verset doit être expliqué comme le verset 3.
Versets 28-29. Car l’Éternel aime le droit, il n’abandonnera point ses adorateurs ; ils seront gardés éternellement, mais la postérité des méchants sera retranchée. Les justes hériteront la terre et y demeureront à perpétuité.
Comp. Ps 11.7.
Versets 30-31. La bouche du juste profère la sagesse, et sa langue publie la justice. La loi de son Dieu est dans son cœur, ses pas ne sont point chancelants.
Quand le cœur est rempli de l’amour de Dieu et de sa loi (comp. Ps 1.2, 19.8), il en sort des paroles sages et édifiantes.
Verset 32. Le méchant épie le juste et cherche à le faire mourir.
Comp. Ps 10.8.
Verset 33. L’Éternel ne l’abandonnera pas entre ses mains, et ne le condamnera pas quand il sera jugé.
Retour à la pensée du verset 6. Des tribunaux des hommes il y a appel à celui de Dieu. « Du tribunal inférieur on reçoit une sentence de mort, du supérieur, une couronne » (St- Augustin).
Verset 34. Attends-toi à l’Éternel et garde sa voie, et il t’élèvera pour hériter la terre ; tu jouiras de voir les méchants retranchés.
« Attends-toi à l’Éternel. » Comp. verset 9.
Versets 35-36. J’ai vu le méchant terrible, et s’étalant comme un arbre indigène et vert. Il a disparu, et voici il n’était plus, je l’ai cherché et il ne s’est plus trouvé.
Le méchant dans sa prospérité est comparé à un arbre vigoureux, fortement enraciné, parce que c’est un arbre du pays (indigène).
Verset 37. Observe l’homme parfait et considère l’homme droit, car l’homme de paix a une postérité.
Le second membre pourrait se traduire : car la fin d’un tel homme est la paix. Mais la construction de la phrase est alors moins naturelle. Notre traduction est celle des plus anciennes versions et elle donne un bon parallélisme avec le second membre du verset 38. Le psalmiste veut évidemment faire remarquer le contraste qui existe entre la postérité du méchant et celle du fidèle.
Verset 38. Mais les rebelles seront détruits tous ensemble, et la postérité des méchants sera retranchée.
« Tous ensemble. » Comp. Ps 25.26.
Versets 39-40. La délivrance des justes vient de l’Éternel, il est leur rempart au temps de la détresse. L’Éternel les aide et les délivre, il les délivre des méchants et il les sauve, parce qu’ils se confient en Lui.
Comp. Ps 27.1.
Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes, p. 266-273
[1] Le mot hébreu (kar) que nous rendons par prairie, n’a cette signification que dans deux autres passages de l’Ancien Testament (Ps 65.14 ; Es 30.33) ; il signifie ordinairement un agneau, et c’est le sens que lui conservent ici plusieurs traducteurs, entre autres Kimchi et Hengstenberg ; il s’agirait alors des plus beaux agneaux du troupeau. Cependant on obtient une image plus naturelle en lui donnant le sens de prairie, et c’est ce que font les rabbins Jarchi et Abenesra et parmi les modernes De Wette et Stier.