- Alléluia! Mon âme loue l’Éternel!
- Je veux louer l’Éternel durant ma vie, adresser des psaumes à mon Dieu tant que j’existerai.
- Ne vous confiez point à des princes, à un fils d’homme qui ne saurait délivrer ;
- quand son esprit sort, il retourne en sa terre ; en ce jour-là ses desseins périssent.
- Heureux celui qui a le Dieu de Jacob pour son secours, et qui espère en l’Éternel, son Dieu!
- C’est lui qui a fait les cieux, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et qui garde la fidélité éternellement.
- Il fait droit aux opprimés, il donne le pain à ceux qui ont faim ; l’Éternel délie les prisonniers.
- L’Éternel rend la vue aux aveugles, l’Éternel redresse ceux qui sont courbés, l’Éternel aime les justes.
- L’Éternel garde les étrangers, il soutient l’orphelin et la veuve, mais il bouleverse la voie des méchants.
- L’Éternel règne éternellement, ton Dieu, ô Sion! règne d’âge en âge, Alléluia!
Ce psaume et les quatre suivants forment un groupe qu’on peut caractériser par le nom d’alléluia. Tous commencent et se terminent par ce mot. Celui-ci forme en quelque sorte le complément du précédent, en ce qu’il montre que la considération des perfections de Dieu et de ses œuvres (Ps 145) doit nous porter à mettre en lui, en lui seul, toute notre confiance ; en même temps il continue à célébrer le Dieu Créateur et Sauveur. Le rabbin Kimchi dit que ce Psaume s’accomplira dans le temps du Messie, et en effet c’est bien en la personne de son Fils que Dieu s’est montré aux hommes, plus qu’il ne l’avait encore jamais fait, comme le Dieu qui délivre les captifs, qui ouvre les yeux des aveugles et qui est l’espoir de tous les malheureux (7-9) ; c’est avec des caractères tout semblables que le Messie est représenté dans les prophètes, notamment dans Es 35.5, 61.1. Mais c’est lors du second avènement de Notre Seigneur que ce Psaume, ainsi que la plupart des autres, aura son entier accomplissement.
Trois strophes. Le psalmiste annonce l’intention d’employer sa vie toute entière à louer l’Éternel (1-2). Exhortation à la confiance en Dieu seul (3-5). Cette confiance motivée par la considération des œuvres de Dieu dans la nature et dans le monde moral (6-10).
Les Septante et d’autres versions ont ajouté au titre les noms d’Aggée et de Zacharie, mais il n’y a pas de motif suffisant pour admettre que ce Psaume ait été composé par un autre que David et à une époque postérieure.
Verset 1. Alléluia! Mon âme loue l’Éternel!
Comparez Ps 103.1.
Verset 2. Je veux louer l’Éternel durant ma vie, adresser des psaumes à mon Dieu tant que j’existerai.
Le psalmiste sent qu’il ne saurait faire un meilleur usage de la vie que Dieu lui a donnée que de l’employer à le glorifier.
Verset 3. Ne vous confiez point à des princes, à un fils d’homme qui ne saurait délivrer ;
Même pensée que dans Jr 17.15.
Verset 4. quand son esprit sort, il retourne en sa terre ; en ce jour-là ses desseins périssent.
« Comment pourrait-il délivrer les autres, celui qui n’est pas en état de se conserver lui-même? » (Kimchi). Comp. Gn 3.19 ; Ec 12.7 ; Ps 104.29.
Versets 5-6. Heureux celui qui a le Dieu de Jacob pour son secours, et qui espère en l’Éternel, son Dieu! C’est lui qui a fait les cieux, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et qui garde la fidélité éternellement.
Le Créateur ne peut pas manquer de puissance pour bénir et délivrer ceux qui se confient en lui.
Verset 7. Il fait droit aux opprimés, il donne le pain à ceux qui ont faim ; l’Éternel délie les prisonniers.
« Ces paroles se rapportent à la délivrance future » (Kimchi).
Verset 8. L’Éternel rend la vue aux aveugles, l’Éternel redresse ceux qui sont courbés, l’Éternel aime les justes.
Comparez Ps 34.16 ; Mt 9.28.
Verset 9. L’Éternel garde les étrangers, il soutient l’orphelin et la veuve, mais il bouleverse la voie des méchants.
« Les étrangers, comme les Israélites le sont au milieu des gentils » (Kimchi).
Verset 10. L’Éternel règne éternellement, ton Dieu, ô Sion! règne d’âge en âge, Alléluia!
« Cela arrivera quand Dieu donnera la liberté à ses enfants » (Jarchi). Comp. Ps 93.1.
Pasteur Armand de Mestral, Commentaire sur le livre des Psaumes – Tome 2, p. 364-366