Nous lisons dans Proverbes chapitre 4 au verset 23 : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » Jésus ne dit-il pas que notre cœur se trouve là où notre trésor se trouve (Mt 6:21)? Garder notre cœur, c’est s’assurer que notre cœur soit gardé au bon endroit. Mettre notre cœur au mauvais endroit aura des effets néfastes sur toute notre vie, car celle-ci dépend du cœur. Non seulement avons-nous un commandement : « Garde ton cœur plus que toute autre chose », mais nous avons une raison pour l’accompagner : « car de lui viennent les sources de la vie ». Pourquoi est-ce important de veiller sur notre cœur plus que sur notre compte en banque ou notre boite de réception ou notre santé ou quelque autre aspect de notre vie? Parce que tout le reste en dépend!
Imaginez l’existence comme le système de plomberie dans une maison. Chaque arrivée d’eau représente un domaine dans notre vie. Ne serait-il pas insensé d’installer un système de filtration d’eau uniquement pour l’évier de la cuisine puisqu’il serait l’alimentation la plus utilisée? Nous aurions alors une belle eau filtrée qui sortirait de ce robinet, mais toutes les autres arrivées d’eau dans la maison n’offriraient pas une eau de qualité. Lorsqu’on installe un système de filtration, on le place à la source, c’est-à-dire à l’entrée d’eau dans la maison afin que l’eau de toute la plomberie soit filtrée… même celle des toilettes. De même, en gardant notre cœur, nous gardons toute notre vie : nos relations, notre conduite, nos valeurs, nos pensées et nos sentiments, etc.
Ensuite, Salomon nous indique comment garder nos cœurs dans les versets qui suivent par trois applications. Celles-ci ne sont pas une description complète de la façon de garder nos cœurs, mais elles sont certainement des préceptes fondamentaux pour y arriver. Ces trois applications mettent en évidence le concept du cœur chez les Hébreux : le cœur n’est pas premièrement le siège des émotions, mais celui de la volonté.
Renoncer au mensonge
« Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours. » (verset 24). Le mensonge caractérise la condition humaine déchue. Nous mentons aux autres et nous nous mentons à nous-mêmes. Nous mentons parce que la vérité est souvent trop difficile à accepter ou à confesser. Nous gardons nos cœurs lorsque nous marchons dans la vérité, lorsque nous ne dissimulons rien de notre manière de vivre, lorsque nous sommes prêts à expliquer les raisons de nos choix et de nos actions et lorsque nous parlons avec honnêteté. Le diable est un menteur, il ne se tient pas dans la vérité et il est le père de la nature humaine déchue (Jn 8:44). Quant à nous, nous vivrons de plus en plus dans la vérité à mesure que nous serons sanctifiés par la Parole de vérité (Jn 17:17 ; 1 Jn 2:4-5). C’est pour cette raison que les chrétiens sont continuellement exhortés à grandir dans leur connaissance de l’Écriture sainte (Col 3:16 ; 2 Tm 3:14-17 ; Ep 4:11-15 ; He 5:12-14).
Être résolu dans la foi et le contentement
Ce deuxième conseil pour garder nos cœurs est mon interprétation du verset 25 : « Que tes yeux regardent en face, et que tes paupières se dirigent devant toi. » Regarder en face est une métaphore qui signifie qu’il faut être résolu. Mais résolu à quoi? Résolu dans la foi en Dieu et en sa Parole. Jacques nous met en garde contre un manque de foi et un cœur irrésolu (Jc 1:5-8). Ésaïe déclare : « Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Es 41:10). Jésus nous prévient que notre manque de foi en Dieu peut aisément nous mener à l’idolâtrie en cherchant auprès de Mammon le secours qui vient de Dieu seul (Mt 6:24-34).
Cependant, regarder à gauche et à droite, en plus de révéler le manque de foi en Dieu et l’inquiétude, révèle souvent la convoitise. Nous regardons ce que les autres ont et que nous n’avons pas et toute sorte de pensées et de sentiments mauvais s’emparent de nous : l’envie, la jalousie, l’insatisfaction, la tristesse, la colère. « Que tes yeux regardent en face, et que tes paupières se dirigent devant toi. » Cesse de te comparer aux autres, cesse de convoiter ce que tu n’as pas. Sois reconnaissant pour ce que tu as et apprend le bonheur du contentement.
Marcher dans l’obéissance aux commandements de Dieu
« Considère le chemin par où tu passes, et que toutes tes voies soient bien réglées; n’incline ni à droite ni à gauche, et détourne ton pied du mal. » (versets 26-27). Garder son cœur signifie obéir aux commandements de Dieu. Le péché est ce qui corrompt le cœur humain et qui fait dire au prophète Jérémie : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître ? » (Jr 17.9). Qu’est-ce donc que le péché qui pollue notre cœur duquel viennent les sources de la vie? Le péché est la transgression de la loi de Dieu (1 Jn 3:4). Si nous voulons garder nos cœurs, nous devons apprendre à connaître, aimer et pratiquer les commandements de Dieu.
7 La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant. 8 Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; les commandements de l’Éternel sont purs, ils éclairent les yeux. (Ps 19.7-8)
97 Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation. 98 Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car je les ai toujours avec moi. 99 Je suis plus instruit que tous mes maîtres, car tes préceptes sont l’objet de ma méditation. 100 J’ai plus d’intelligence que les vieillards, car j’observe tes ordonnances. 101 Je retiens mon pied loin de tout mauvais chemin, afin de garder ta parole.
C’est ainsi que nous garderons nos cœurs : en renonçant à toute voie mensongère, en étant résolu dans la foi, le contentement et la reconnaissance envers Dieu et en observant ses commandements. (Ps 119.97-101)
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Première publication le 14 août 2014 @ 8 h 32 min
Amen! Ces vertus sont de plus en plus rares malheureusement chez le peuple de Dieu. C’est bon de voir qu’en tant que pasteur, vous avez cette soif d’intégrité. Merci pour cet article qui met en valeur l’importance de parler avec vérité, d’être intègre et de renoncer au mensonge. Votre Église est bénie de vous avoir si vous pratiquez ces choses. Ça m’édifie grandement.