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Récemment avait lieu un rassemblement devant le Palais de justice de Montréal afin de réclamer un statut juridique pour les animaux. Ce phénomène prend de l’ampleur partout en occident. Que l’on pense à l’organisation PETA (Personnes pour le Traitement Égal des Animaux) qui dénonce toute forme d’exploitation des animaux que ce soit pour leur viande, leurs œufs, leur cuir, etc. ou même simplement parce qu’ils seraient nuisibles. PETA avait émis un communiqué pour blâmer le Président Obama qui avait tué une mouche qui l’agaçait lors d’une entrevue télévisée… ça ne s’invente pas. Il y a aussi le professeur de bioéthique de Princeton, Peter Singer qui croit que le végétarisme devrait être la norme alimentaire puisque manger des animaux est du spécisme. Je me rappelle avoir entendu Denise Bombardier dire avec sagesse : « Si nous donnons des droits aux animaux, il faut également leur donner des responsabilités. »
Dans la réalité, élever le statut des animaux en leur donnant des droits revient à abaisser le statut de l’homme à celui des animaux. Lorsque le caractère distinct de l’être humain est perdu, la porte de toutes les déviances morales est ouverte. En effet, si les animaux sont égaux aux hommes il est possible qu’ils soient légèrement anoblis, mais il est plus probable que l’homme sera avili. On justifie alors de nouveaux comportements sexuels chez l’homme sous prétexte que les animaux agissent ainsi. On raisonne qu’il est avantageux de se débarrasser des « spécimens » inférieurs de l’espèce, incluant l’espèce humaine, puisqu’il s’agit de la loi de la nature. L’échelle des valeurs est complètement perdue lorsqu’on perd la distinction entre l’homme et les animaux; ainsi Brigitte Bardot pleure sur les blanchons chassés par les Inuits, mais elle est de glace devant les enfants avortés dans le ventre de leur mère.
La distinction entre l’homme et les animaux
D’où vient la distinction entre l’homme et les animaux? Cette distinction vient du Créateur qui a fait l’homme a son image (Gn 1:27) et qui lui a donné la domination sur les animaux (Gn 1:26-28 ; Ps 8:5-8). Le fait que l’homme est à l’image de Dieu est directement lié au fait qu’il a un caractère distinct des animaux et qu’il domine sur eux. Le Christ lui-même a reconnu la valeur supérieure de l’être humain sur les animaux (Mt 6:26).
Il ne faudrait pas cependant croire que cette domination de l’homme signifie qu’il lui est permis de maltraiter les animaux. Premièrement, les animaux n’appartiennent pas à l’homme, mais à Dieu qui en prend soin lui-même (Ps 50:10 ; 147:9); l’homme n’est qu’un intendant. De plus, Dieu a donné une certaine dignité aux animaux et il exige de l’homme qu’il en prenne soin (Pr 12:10 ; 27:23). La loi de Moïse exigeait un bon traitement envers les animaux (Dt 25:4).
Le Créateur a permis à l’homme de verser le sang des animaux pour se nourrir de leur chair, mais il n’a pas permis à l’homme de verser le sang de l’homme : « Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l’herbe verte. (…) Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé; car Dieu a fait l’homme à son image. » (Gn 9.3-6)
L’homme n’est pas un animal, il est un être à l’image de Dieu. Ce statut distinct doit impérativement être maintenu et pris en compte lorsque des lois sont adoptées pour les hommes ou pour les animaux. Les animaux ne sont pas des personnes morales; ils ne peuvent donc avoir un statut juridique qui empêcherait l’homme d’utiliser les animaux pour se vêtir, pour se nourrir ou pour travailler. Les animaux ne sont pas des objets, ils sont des êtres vivants dignes de respect, mais ils ne partagent pas les droits de l’homme.